Les enfants en deuil - FALC

Nos articles rédigés avec la méthode FALC permettent une compréhension facilité pour appréhender des notions parfois complexes.

Les enfants en deuil

Un enfant est une personne en pleine évolution.
Pour un enfant, l’idée de mort change avec son âge.
L’enfant va imiter les attitudes et les réactions des adultes.
Les spécialistes ont classé les réactions des enfants en deuil en fonction de leur âge.

L’enfant de la naissance à 3 ans

Pour les enfants de moins de 3 ans, on parle d’une angoisse de séparation.
Une angoisse est une très grande peur.

L’angoisse de séparation se compose de 3 étapes :

  • la protestation
  • le désespoir
  • le détachement.

L’enfant en deuil a peur et il est en colère.
L’enfant pense à une absence, il pense que son parent va revenir.
Il attend son retour.
Pour l’enfant, la mort n’existe pas.
Ce qui compte, c’est la présence du parent.
L’enfant ne peut pas imaginer une disparition pour toujours.

L’enfant de 3 à 6 ans

L’enfant de 3 à 6 ans commence à avoir peur de la mort.
Il pense que cela ne lui arrivera jamais et que cela n’arrivera pas non plus à ceux qu’il connaît et ceux qu’il aime.

L’enfant de 3 à 6 ans se sent protégé par l’amour de ses parents et il pense que son amour protège ses parents.

L’enfant croit en une mort réversible.
Réversible veut dire que l’on peut revenir en arrière.
L’enfant pense :

  • on vit,
  • on meurt,
  • on revit,
  • on re-meurt…​

L’enfant de 6 à 10 ans

L’enfant de 6 à 10 ans sait que la personne qui meurt ne reviendra pas.
L’enfant peut parler de la mort.

Il comprend :

  • ce qu’on lui explique sur la mort
  • que tout le monde meurt un jour
  • que c’est une loi de la nature.

L’enfant apprend à gérer ses premières peurs face à la mort.
Par exemple : avec la mort de son animal de compagnie.

L’enfant de 10 à 13 ans

L’enfant de 10 à 13 ans devient adolescent.
Son esprit accède à la pensée abstraite.
Une pensée abstraite est quelque chose qu’on ne voit pas mais qu’on peut imaginer dans sa tête.

L’enfant de 10 à 13 ans commence à :

  • réfléchir sur le sens de la vie
  • se poser des questions sur la mort.

Beaucoup de pertes en même temps

Après la mort de l’un des 2 parents, le parent qui reste est désespéré.
Pour l’enfant, le parent qui reste n’est plus le même qu’avant.
L’enfant pense souvent que le parent ne pourra plus :

  • le consoler
  • jouer
  • raconter des histoires
  • éduquer…

L’enfant ne reconnaît plus son entourage, parce que sa famille est :

  • dans un grand chagrin
  • en souffrance
  • incapable de réagir.

Souvent, la famille déménage après le décès d’un des parents.
L’enfant perd ses habitudes et ses repères.
Il perd :

  • sa maison
  • son école
  • ses amis…

Mais un enfant s’adapte et il se remet vite de cette situation.

Les réactions de l’enfant en deuil

L’enfant a honte d’avoir perdu son parent parce qu’il ne se sent plus comme les autres enfants.
L’enfant ne veut pas déranger sa famille et son entourage.
Il va se comporter comme sa famille le veut.

L’enfant en deuil n’est pas toujours malheureux.
Il peut aussi avoir des moments de joie.
Par exemple : il peut jouer et rire.

Certains enfants ont très peu de réactions après la mort du parent.
On peut penser qu’ils ne sont pas tristes mais les réactions vont arriver un peu plus tard.
L’enfant attend que sa famille se sente mieux pour pouvoir être triste.

L’enfant vit dans le présent et dans la réalité.
Il a des difficultés à penser au futur.

L’enfant a l’impression :

  • d’être abandonné
  • d’être coupable
  • de ne pas avoir le droit d’être aimé.

Ces moments arrivent quand la famille souffre et que l’enfant est mis de côté.
Il faut surveiller l’enfant en deuil car il peut avoir envie de rejoindre son parent disparu.
Il pense que s’il fait un vœu, il peut changer le destin en bien ou en mal.

Les besoins de l’enfant en deuil

L’enfant a besoin d’être rassuré et d’être entouré.
Les adultes doivent :

  • expliquer à l’enfant comment se passera l’enterrement
  • proposer à l’enfant de participer.

L’enfant doit pouvoir dire au revoir à son parent, s’il le veut.

L’enfant peut :

  • voir le corps du parent décédé
  • participer à l’enterrement
  • déposer un dessin, une photo ou un objet familier
  • poser des questions
  • partager le temps du deuil avec sa famille.

Souvent, la famille et l’entourage pensent protéger l’enfant en le laissant sur le côté.
Mais il est important pour l’enfant de participer à l’enterrement.

L’enfant doit continuer à avoir une vie d’enfant.
Il doit jouer pour aller mieux.
Il peut avoir des jeux en relation avec la mort.

Le rôle des adultes face à un enfant en deuil

L’association « Dialogue et Solidarité » organise des groupes de parole dans des lieux d’accueil adaptés.
Beaucoup de veuves et de veufs participent à ces groupes.
Les enfants ont aussi besoin de s’exprimer.

Les personnes en deuil ont besoin :

  • de parler
  • d’être écoutées
  • d être accompagnées.

L’enfant a aussi besoin de parler pour aller mieux et grandir.
Il est important de lui parler du parent mort.

Il faut :

  • parler avec l’enfant de son parent comme il était, avec ses défauts et ses qualités
  • raconter à l’enfant comment son parent est mort
  • répondre aux questions de l’enfant.

L’enfant doit savoir qu’il n’est pas seul, et qu’on s’occupe de lui.
Pendant cette période, l’enfant est souvent mis à l’écart.

Les professionnels de l’association font ce que le parent et la famille ne peuvent pas faire car ils sont trop tristes.

Il faut :

  • dire à l’enfant que ce n’est pas de sa faute
  • dire à l’enfant que personne d’autre ne va mourir
  • laisser l’enfant parler de ses émotions
  • laisser l’enfant pleurer s’il le veut
  • protéger l’enfant de la pitié des gens
  • montrer à l’enfant ses ressemblances avec le parent décédé.

Pour un enfant, c’est difficile d’être vu comme l’enfant d’un mort.

Les détails importants pour aider un enfant en deuil

Il faut :

  • laisser l’enfant choisir ses souvenirs comme : laisser l’enfant regarder les photos, les vidéos, ou laisser l’enfant garder un objet de son parent disparu
  • fêter les anniversaires
  • continuer d’aller aux endroits où la famille avait l’habitude d’aller.